Les organisations hyper compétitives

Actualité Compétitivité Olivier Truong

Les organisations hyper compétitives

Certaines organisations, souvent reconnues dans leur métier, se sont bâties sur le principe de la confrontation. Malgré la souffrance réelle des collaborateurs attirés par le prestige de ces enseignes, les bataillons de jeunes diplômés vont s’y former pour renforcer leur CV. 

Ces organisations hyper compétitives en interne, sont réputées pour ne garder que les « meilleurs », la « crème de la crème ». Les organisations qui ont pour mot d’ordre d’être les meilleures sur leur marché foisonnent autour de la planète : elles ont sciemment organisé la sélection des plus brillants, des best and brightest (« les meilleurs et les plus intelligents »), afin de ne garder que l’élite au fur et à mesure que progresse leur carrière. Dans ce système, il n’y a pas de droit à l’erreur.

Si les règles sont claires et que tout a été organisé pour que, dans le critère performance, soit inclue la qualité de l’entraide et de la coopération, alors on ne pourrait trouver que des vertus à un système tourné vers l’efficacité et qui cherche à préserver la qualité des relations humaines.

Mais ce type d’organisations génère deux écueils : d’une part, la sur-compétition interne, et d’autre part, le développement d’une culture de la confrontation. Les classements se succèdent pour comparer les business units et les résultats. La pression est donc maximum pour faire mieux que le voisin. La coopération et l’attention à l’autre sont par conséquent rares et individuelles. Le « moi d’abord » prime. Il faut toujours être au top.

La confrontation prime sur la coopération. Au départ, on pensait que la confrontation favoriserait la créativité et inviterait au dépassement. Mais le sentiment d’être sur un siège éjectable pousse inconsciemment les collaborateurs à adopter des attitudes conformistes peu favorables à l’innovation.